Description Car c’est un manège voyez-vous.
Un manège gigantesque, tout de ciel et de flammes, qui jaillit des bétons infinis de la ville, chaque jour.
C’est un manège où l’on attend éperdument, le bras tendu, que cette lucidité, celle-ci que nous avons trimballée de part et d’autre de la ville, tout le jour durant – et qui nous a collée à la peau comme un enfant malade qui tintamarre les seaux de l’enfer, sans repos – s’arrête, un manège où l’on attend enfin que cette lucidité s’estompe, pour simplement nous laisser voir le ciel, là, maintenant, ce soir.
Voilà.
Après j’irai me coucher.